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Jérôme Savonarole
(Ferare 1452-Florence 1498) |
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Ses sermons prônaient la repentance et le retour à une vie simple, proche de l'évangile, et même austère. Il critiquait en particulier le luxe de la cour papale. Il accompagnait aussi ses sermons de prophéties peu honnêtes (il est parfois facile de pressentir un événement, ou de le forcer de façon à avoir raison) comme l'arrivée prochaine d'un pape simoniaque, l'arrivée d'un Cyrus moderne ou sa propre perte sur un bûcher. En 1492, Alexandre VI Borgia fut effectivement élu pape grâce à l'achat de voix des cardinaux, et en 1494 le roi de France Charles VIII envahit l'Italie.
Il devint néanmoins très apprécié, tant auprès des plus illustres (il fut le confesseur de Laurent de Médicis et de Pic de la Mirandole) que des plus humbles. Lorsqu'en 1494, les Médicis soutinrent l'invasion de Charles VIII, Savonarole encouragea la révolte des Florentins contre leurs dirigeants. Pierre de Médicis s'exila, et Savonarole s'imposa comme le chef politique de la cité.
Fort de ce pouvoir politique et religieux, il interdit les fêtes profanes, le jeu, les images dans les lieux de culte, il demanda le port de costumes austères, et surtout, il organisa les bûchers de vanité où les Florentins étaient invités à venir brûler leurs effets personnels trop luxueux ou luxurieux. Cette volonté d'imposer l'austérité à la riche cité divisa ses habitants. Une opposition à Savonarole naquit.
Ses attaques toujours plus virulentes contre le pape lui valurent d'être convoqué à Rome (1495). Il ne s'y présenta pas, continua ses sermons accusateurs, il fut excommunié (1497) et le pape exigea son arrestation. Les menaces de représailles du pape contre la ville renforcèrent l'opposition à Savonarole. Il fut finalement livré à un tribunal d'Inquisition qui le condamna au bûcher.